ÉVOLUTION – TRANSFORMATION

Le précédent travail de Geneviève Schwartz nous proposait des chemins de traverse reliant Paris et New York. Cette nouvelle approche nous fait partager le rythme et la musicalité d’un univers urbain : l’identité même de la ville (Paris, New York, Amsterdam…) disparaît au profit de l’amplification de détails eux-mêmes démultipliés, transformés et reconstruits.

Si le sujet travaillé est anecdotique, amas de vélos, engrenages imbriqués, moteurs déconstruits, il renvoie aux trépidations et aux mouvements stroboscopiques du quotidien sur fond d’architectures élancées.

On découvrira trois manières d’appréhender l’espace, trois humeurs, et si l’on veut trois postures :

Dans la première, de grandes structures complexes se fondent dans l’espace sans limite de la toile et se perdent à l’horizon.

Puis dans une vision plus rapprochée, la saturation des signes, la démultiplication des détails nous plonge un peu plus avant dans l’expérience du quotidien de la ville.

Enfin dans une série de formats carrés plus petits, ne subsiste qu’une sorte d’abstraction des deux précédentes manières, d’une tonalité plus apaisée et d’une musicalité plus évidente.

La présence humaine se fait discrète, elle n’est cependant pas totalement absente de cette série de tableaux, mais prise dans l’enchevêtrement des signes, elle témoigne, peut être, de notre condition fragile et passagère.

Depuis le silence de son atelier, Geneviève Schwartz réussit à nous rendre sensible le tempo variable des villes, tantôt violent et heurté, mais parfois harmonieux et apaisé.

Le passant habitué redevient un spectateur actif, retrouvant dans ces propositions picturales les impressions fugitives ressenties ici ou là, au détour d’une rue, au milieu d’une place ou près d’une gare…

Nous ne manquerons pas d’être attentifs aux prochaines explorations de notre modernité proposées par Geneviève Schwartz.

GF